La vente à la criée est une opération par laquelle une personne appelée vendeur interpelle de vive voix des acheteurs potentiels dans le but de leur vendre un bien.
Par abus de langage, on confond parfois « vente à la criée » avec les cris : bien que liés par nature, car il s'agit ici de vendre, les cris étaient une pratique très réglementée en ville et concernaient les marchands ambulants, vendeurs de rue et autres colporteurs.
Dès la fin du Moyen Âge, se mettent en place dans les ports (Venise, Gênes, Marseille, Anvers, Londres) des systèmes de vente à quai : certains lots de marchandise sont proposés aux acheteurs par l'intermédiaire de crieurs, commissionnés par l'armateur et/ou le propriétaire des cargaisons. Les premières bourses adoptent ce système, qui perdure à travers le métier de courtier et la « cotation à la criée », associé à un langage des signes spécifique.
Le produit issu de la pêche, débarqué, donne lieu à une vente à la criée, dans des lieux appelés de nos jours halle à marée. Le mot « criée » se retrouve dans de nombreux toponymes portuaires français.
Un certain type d' enchères se faisait par le biais de la vente à la criée : par exemple, en cas de liquidation d'un lot de biens mobiliers ou immobiliers. Cette pratique existe encore.
Dans les grandes agglomérations, les journaux quotidiens ont longtemps été traditionnellement proposés par de jeunes vendeurs de rue. Dès la première moitié du XIXe siècle, les patrons de presse emploient de jeunes garçons (dès l'âge de six ans) qui, sur les trottoirs des grandes villes occidentales, clament la une ou le principal titre du journal. Les clients venaient à lui pour en acheter un. Ce type socio-urbain a donné lieu à de nombreuses représentations dans divers médias. Le développement des messageries de presse motorisées puis informatisées, mais surtout l'obligation d'être scolarisé, met peu à peu un terme à cette profession à partir des années 1950.
Au XIXe siècle, les bancs d'églises se vendaient à la criée, ce qui fournissait une importante source de revenus aux fabriques paroissiales.